Le numérique responsable, terre de mission

Si la cybersécurité et l’inclusion numérique sont des sujets bien maîtrisés, il n’en va pas de même s’agissant de l’informatique responsable, aux dires mêmes des DSI du secteur public local. C’est l’un des principaux enseignements du 3e baromètre de la maturité numérique, concocté par France urbaine, Intercommunalités de France, les Interconnectés et le cabinet EY.

© Epictura

101 métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomérations, communautés de communes et communes ont répondu à la 3e édition du « baromètre de la maturité numérique ». Les résultats ont été présentés lors de la première étape des journées régionales du Resah le 12 avril à Arras sur les enjeux de la transformation numérique. Quelle vision ont les DSI de leur situation ?

Sujet de préoccupation constante, la cybersécurité figure en tête du hit-parade des thèmes considérés comme les plus maîtrisés. 69 % des répondants ont mis en œuvre des actions de sensibilisation aux risques pour les élus et agents, 49 % un plan de continuité de l’activité et un plan de reprise de l’activité conformes aux exigences de leur exécutif.

Suivent l’inclusion numérique, en plein boom (69 % ont déployé un plan ad hoc) et l’administration électronique (73 % des répondants hors communautés de communes disposent d’une dématérialisation de bout en bout).

Même si la pollution digitale pèse sur la planète  (de 2 à 4 % des GES de la planète en 2020, soit plus que les transports aériens), le numérique responsable, pourtant porté par des injonctions réglementaires, apparaît, en revanche, en queue de classement, symptôme de la difficulté de s’approprier le thème dans les DSI du secteur public local.

26 % des organisations interrogées reconnaissent que le sujet n’est pas encore abordé. Un tiers indique qu’une réflexion a été engagée. Et 9 % que des orientations ont été formalisées. Dans seuls 6 % des cas, une mise en œuvre est complète et effective. Pour 7 %, elle a passé un cap puisqu’elle bénéficie d’une amélioration continue.

Il y a pourtant des raisons d’espérer. Quasiment la moitié du panel participe à la structuration de filières de recyclage. Les entités les plus importantes ont mis le pied à l’étrier. De quoi donner l’exemple. 50 % des entités plus de 200 000 habitants intègrent la mesure de l’empreinte carbone dans leur stratégie. S’agissant de la même strate, 59 % ont initié une démarche numérique responsable. Une proportion qui tombe à 23 % dans la tranche 50/100 000 habitants.

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *