Des cartouches d’encre remanufacturées à Nice Côte d’Azur

Utiliser des cartouches d’encre remanufacturées est une démarche écologique vertueuse. La démarche a aussi permis à la direction des moyens généraux et de la logistique de la métropole Nice Côte d’Azur de réaliser des économies non négligeables, et d’acheter socialement responsable auprès d’une entreprise adaptée.

© Printerre

Comme dans d’autres collectivités, la métropole Nice Côte d’Azur a commencé par mutualiser les imprimantes afin de diminuer les coûts. « En moyenne, là où nous avions une imprimante par bureau, nous en avons désormais une par service, confie Aline Léa, responsable du service unité économat, c’était un premier pas accompli dans la bonne direction ». Aujourd’hui, la métropole fait un pas de géant, en relançant son marché de fourniture de cartouches d’encre passé il y a quatre ans, avec cette fois-ci deux lots, dont un lot réservé pour la fourniture de cartouches recyclables.

Gains écologiques et économiques

Christelle Fortas (à gauche) et un agent de son équipe, Carine Berurier (à droite)

Christelle Fortas est responsable de ce marché à la direction des ressources de la métropole, au service achat public et transition écologique. Pour elle, ce marché représente tout à la fois un gain écologique et un gain économique : « En matière économique, nos gains peuvent en effet être, selon les cas, supérieurs à 50 %, dit-elle, et avec un recul de quatre ans nous savons mieux appréhender l’étendue des besoins réels, alors pourquoi acheter à la marque alors que les prix baissent ? ».

Au tout début de la démarche, la métropole s’était orientée vers des clones. « Là encore il a fallu faire preuve de diplomatie et de ténacité, dit en souriant Christelle Fortas, désignant sa collègue Aline Léa, et bien que les grosses unités en locations ne soient pas concernées nous avons un parc important et consommons plus de 1 000 cartouches par an, alors autant dire que nous ne pouvions pas faire abstraction des données financières, d’autant que de nouvelles contraintes préfectorales venaient en plus encadrer la gestion de nos déchets ».

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Il devenait donc évident que le volume des cartouches remanufacturées ne pouvait que s’accroître avec le temps. Mais avec des limites toutefois, le matériel d’impression évoluant extrêmement vite, le parc se modifiant alors en fonction de ces évolutions technologiques. Il faut donc pouvoir répondre à cette contrainte très rapidement afin de répondre aux attentes des utilisateurs.

Le choix d’une entreprise adaptée

Aline Léa

Comment donc gérer au mieux les besoins réels des services ? La métropole a donc acquis un logiciel permettant de savoir qui consomme quoi : « Cet outil nous permet de commander les justes quantités, explique Aline Léa, car il faut faire également avec les problèmes de stockage ». Savoir gérer la demande au plus près et pratiquement en temps réel permet à la DSI de commander presque en flux tendu. Deux candidats s’étaient déclarés pour le lot réservé, mais l’un des deux ne correspondait pas exactement aux critères des entreprises adaptées, car c’était vers ce type de structures que souhaitait se tourner la métropole.

L’offre d’un seul candidat restait donc recevable, correspondant très exactement à la clause de développement durable fixée par la métropole azuréenne : « Employant plus de 80 % de travailleurs handicapés dans des conditions de travail adaptées à leur handicap, l’entreprise adaptée Printerrea a décroché le lot réservé, souligne Christelle Fortas, avec l’avantage de proposer du “made in France”, en outre, ses prestations sont réellement adaptées à nos besoins, avec un service après-vente particulièrement performant ».

Réticences surmontées

Et sa collègue Aline Léa le confirme : « Dans un premier temps, pour donner une seconde vie aux cartouches remanufacturées, Printerrea négocie l’échange de puces avec les fabricants, offrant pour ses cartouches manufacturées la même garantie que le neuf. En outre, si les imprimantes venaient à tomber en panne à cause des cartouches manufacturées, Printerrea s’engage à nous les remplacer, c’est compris dans le prix de la prestation ».

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Entre ces garanties et la force de conviction d’Aline Léa, les réticences de la DSI ont vite été surmontées et permettent à la métropole d’enregistrer des gains de 10 à 15 euros par cartouche. Il existe encore des limites, notamment avec les traceurs de plan : « Ces unités coûtent environ 10 000 € pièce, souligne Aline Léa, et le reconditionné n’est pas encore la solution idéale ».

Autre limite en cours de résolution, les cartouches jet d’encre qui sont plus complexes à remanufacturer que les toners. « Mais très franchement, disent d’une même voix Christelle Fortas et Aline Léa, la solution que nous avons retenue nous donne entière satisfaction, tant d’un aspect technique, social, environnemental et financier ».

Contact : christelle.fortas@nicecotedazur.org et aline.lea@nicecotedazur.org

 

 

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