Avec plus de 250 bornes de recharge pour plus de 240 véhicules auxquels s’ajoutent 17 hybrides rechargeables (PHEV), le conseil départemental des Yvelines peut se targuer d’avoir tenu promesse : « pas de flotte verte sans assurer un point de recharge par véhicule », pose Christine Galland, directrice des moyens généraux au sein de la collectivité. Alors que l’électrification des véhicules faisait ses premiers tours de roue il y a trois ans, il fallait en effet « dépasser les réticences, vaincre la crainte de la panne sèche », indique la dirigeante territoriale.
Une limite de 8 bornes pour 5 véhicules
Mais les temps ont changé et, après une installation massive desdites infrastructures, chacun se rend aujourd’hui à l’évidence : « avec une majorité de déplacements quotidiens inférieurs à une centaine de kilomètres qui n’appellent pas un chargement quotidien à 100 %, la règle du « un pour un » n’est plus fondée », convient-elle. Décision a donc été prise de mutualiser désormais les bornes, toutes de même puissance (22 kW, soit assurant à un véhicule de type Zoé une recharge pour 350 à 400 km en quatre heures).
« La recharge n’est plus systématique à chaque retour. Si le véhicule a peu circulé, il laissera place à un autre et lorsque des véhicules sortent, d’autres peuvent se recharger… », détaille Christine Galland. Des bornes hier attribuées à une seule et unique immatriculation, la collectivité va donc progressivement passer à des zones réservées par service, comme la direction des bâtiments ou celle des routes.
Facteur d’accélération du passage à l’électrique
Si nécessaire, un agent référent aura pour mission de vérifier le chargement des véhicules, voire de libérer les bornes une fois les batteries pleines : « cette organisation devrait notamment profiter aux sites sociaux dont les utilitaires vont ainsi pouvoir progressivement passer aussi à l’électrique ou à l’hybride », commente la responsable. « Au cas où » enfin, un logiciel de réservation, couplé à une trentaine d’armoires à clés, complète et sécurise cette gestion mutualisée en délivrant automatiquement un véhicule de rechange.
« Mais fondée sur un ratio de 8 bornes pour 5 véhicules, justement calculé pour garantir une recharge à chacun chaque fois que nécessaire, ces incidents devraient être quasi inexistants », assure Christine Galland. En revanche, la nouvelle règle permet bien d’appuyer l’électrification totale de la flotte départementale, thermique encore à 40 %. Une jolie accélération !