On le sait : dotée d’un poids déjà équivalent à 2,5 % de l’empreinte carbone nationale, soit davantage que le secteur des déchets, la part des services numériques, en France, pourrait tripler d’ici à 2050 selon l’Arcep et l’Ademe (mars 2023). Au banc des responsables, les fautifs ne sont pas moins connus, associant matériels, solutions et infrastructures dont la fabrication puise tout autant dans les ressources naturelles (métaux, eau…) que leur utilisation impacte l’environnement. Mais à l’heure où les techniques de l’information portent pour une large part la performance des services publics, comment donc arriver à faire rimer IT et écologie ? En clair, comment, dans un contexte hyper technique et particulièrement contraint – fabrication lointaine, besoins évolutifs, offre trop concentrée ou au contraire très dispersée… – acheter un numérique réalignant, dans une même exigence, efficacité et durabilité ?
Des pistes balisées
Acheter des matériels moins gourmands, travailler les solutions sous le signe de l’écoconception, penser le recyclage autant que l’usage mais aussi revisiter ses pratiques via des achats reconditionnés, la location ou de nouvelles formes de livraison… Dans la dynamique des textes de plus en plus nombreux qui, de la loi AGEC à la loi REEN, encadrent désormais l’impact environnemental des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), le nouveau guide du Resah – clairement intitulé « Numérique : comment acheter plus responsable » – ne se contente pas d’ouvrir les pistes : il borne la route, donne des repères, dévoile des raccourcis et offre à voir quelques dynamiques exemplaires… Un guide qui délivre ainsi aux professionnels de la commande publique la trame d’un nouveau dialogue, tant avec les prescripteurs que les fournisseurs, pour, ensemble, ne plus avoir à opposer numérique et écologique.