Achat responsable : deux collectivités de la Réunion primées

Les premiers Trophées de l’achat responsable de l’île de la Réunion ont été décernés à la Communauté Intercommunale du Nord de la Réunion (CINOR) pour sa politique de généralisation de la clause sociale dans ses marchés, et au conseil départemental pour son « chantier vert » destiné à reconstruire le gîte du volcan.

Initiés par la Maison de l’emploi du Nord de La Réunion et le Haut Conseil de la commande publique (HCCP), avec le soutien de la DEETS, les Trophées de l’Achat Responsable ont pour objectif de récompenser les acheteurs publics et privés de l’île pour leurs stratégies d’achat exemplaires.

Pour la 1e édition, deux pouvoirs adjudicateurs ont été distingués le 6 décembre. Dans le domaine de la commande publique socialement responsable, c’est la Communauté Intercommunale du Nord de la Réunion (CINOR) qui a été récompensée. Après avoir adopté son Spaser en 2017, la CINOR a décidé de passer à la vitesse supérieure en démocratisant le recours à la clause sociale d’insertion.

Une clause dans 25 % des marchés de plus de 40 000 euros

25 % de ses marchés supérieurs à 40 000 € HT ont intégré ce dispositif en 2020 dans de nombreux domaines (travaux, espaces verts, transports, prestations intellectuelles…). Résultat : 91 478 heures d’insertion ont été effectuées au bénéfice de 184 personnes. Un véritable tremplin pour le retour à l’emploi alors que le taux de chômage à la Réunion atteint 17 %.

Côté environnemental, c’est le département de la Réunion qui emporte le Trophée grâce au « chantier vert » de l’éco-reconstruction du gîte du volcan, au coeur du Parc national de l’île. Débuté en 2020 pour une durée de 5 ans, le projet (plus de 9 millions € HT), situé sur la commune de Sainte-Rose, veut respecter la nature environnante et les équilibres biologiques.

Une charte pour maîtriser les déchets et les nuisances

Jointe aux pièces du marché, une charte, remise aux entreprises, récapitule les obligations de maîtrise des consommations des ressources, de la production des déchets, et des nuisances sonores, visuelles et olfactives.

La déconstruction du gîte actuel se fait de manière progressive, en permettant la dépose sélective des matériaux, produits et équipements. Les déchets sont triés et valorisés. Le choix des matériaux pour la construction du nouvel ouvrage vise également à respecter l’environnement.

Le futur gîte sera économe. En phase d’exploitation, l’ouvrage n’utilisera que de l’eau de pluie et aura une autonomie de 40 jours. Il disposera par ailleurs d’une autonomie électrique de 3 jours obtenue grâce à des panneaux photovoltaïques. L’ensemble des travaux permettra de réaliser près de 5 600 heures d’insertion.

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